« L’attractivité est un sport de combat ».

C’est l’une des phrases fortes du discours de clôture du forum DEV&CO prononcé par le directeur général de Business France, Laurent Saint-Martin.

Un discours qui est venu marquer la fin de deux journées intenses de discussions et d’ateliers dédiés au développement économique des territoires, un évènement organisé à Dijon par le CNER, organisme qui fédère les agences de développement économique.

Impossible pour nos équipes de participer à l’ensemble des formats proposés ou de retranscrire tous les échanges. Mais un objet semble s’être dégagé de la majorité des formats auxquels nous avons pu assister : la dynamique de réindustrialisation semble être en effet l’un des axes privilégiés par les territoires pour envisager leur attractivité économique.

Les territoires se réinventent

L’exemple de la Région Bourgogne-Franche-Comté est à ce titre édifiant. Le schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation (SRDEII) qui a été voté en juin 2022 après un an de concertation auprès de l’ensemble des filières, acteurs, pôles de compétitivité et partenaires, laisse la part belle à l’industrie et notamment le soutien aux filières et leurs compétences. Trois niveaux de filières sont distingués : aux côtés des filières nationales, et des traditionnelles filières régionales (le ferroviaire, le luxe, les expertises microtechniques notamment), les filières en émergence au sein desquelles l’hydrogène tiennent une place de premier choix dans le schéma.

La filière hydrogène apparait comme une réponse intéressante aux mutations en cours sur le territoire, notamment celles qui affectent le secteur de l’automobile. L’hydrogène représente ainsi une opportunité en termes de reclassement et de transformation de l’économie.

Un large écosystème

L’innovation pour répondre aux enjeux de décarbonation

Un exemple régional qui a fait écho aux propos tenus par Julien Villeret, qui en sa qualité de directeur de l’innovation du groupe EDF, a rappelé l’importance de l’innovation dans l’industrie, secteur qui doit relever des défis immenses.

Jusqu’ici souvent blâmée, notamment pour ses émissions, l’industrie est désormais envisagée comme un secteur clé pour répondre aux enjeux du changement climatique. Face aux objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés (atteindre la neutralité carbone dès 2050 pour rappel), demain doit s’inventer très vite. Et pour Julien Villeret, les objectifs de décarbonation du monde ne seront pas atteints sans innovation. Face à l’objectif de baisse de 35% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’industrie d’ici 2030, il apparait nécessaire de travailler sur des solutions qui ne sont pas encore disponibles ou pas encore déployées. A ce titre, la mobilisation d’EDF sur ce sujet est importante, notamment au travers des programmes d’EDF Pulse.

EDF Pulse

Et toujours, en toile de fond, la question de la compétitivité

La notion de compétitivité apparait plus forte que jamais. Car dans cette bataille pour la réindustrialisation, le jeu se joue à l’échelle international. Un jeu auquel la France semble exceller si l’on en croit sa première place (pour la quatrième année consécutive) au baromètre annuel de l’attractivité réalisé par le cabinet EY.  Mais pour demeurer le « premier pays d’Europe en nombre de décisions d’investissements étrangers », des efforts doivent encore être faits. Selon un article de L’Express, la France peine ainsi à attirer de nouveaux projets : les extensions de sites représentent les deux tiers des décisions d’investissement.

Pour relever ces défis, l’Etat, aux côtés des territoires, se mobilise. Notamment au travers du dispositif « Territoires d’industrie » présenté par Annabelle Lavergne, directrice adjointe du programme Territoires d’Industrie, ANCT. L’objectif de ce programme ambitieux ? S’assurer que les territoires soient les mieux positionnés pour remporter de nouveaux projets.

Pour relever ces défis, Business France préconise le choix du collectif ou les territoires tiennent un rôle clé. Une approche qui peut s’appuyer sur une stratégie d’attractivité pour s’avérer gagnante à l’instar de la démarche portée par Saint-Dizier.